1922'de İzmir

E[vdokimos]. Dourmoussis, La Vérité sur un Drame Historique. La Catastrophe de Smyrne-Septembre 1922, Imprimerie Lemaux, Paris, 1928. 160 s, metin dışında 2 levha, sayfaları açılmamış durumda, 18.5 x 12 cm, 18.5 x 12 cm, kağıt kapağında.
Kuva-ı Milliye kuvvetlerinin İzmir’e girişi sırasında meydana gelen olayları irdeleyen bir kaynak.
DEDICACE
C'est à vous, mes chers Frères Simon et Kharalambos Dourmoussis, que je dédie ce travail dont le seul mérite est de faire toute la lumière sur le plus terrible crime historique des temps modernes.
Depuis quatre ans je ne vous ai pas oubliés un instant, et jusqu'au dernier soupir de ma vie vos noms et vos images resteront gravés dans ma mémoire.
Vous avez été sauvagement et lâchement assassinés par les bandits du Gouvernement d' Angora qui n'ont pas eu pitié ni de votre belle jeunesse ni de votre belle intelligence.
De votre sang innocent et de votre âme pure et noble jaillira sûrement la flamme de la justice immanente qui frappera les coupables.
Aucune prescription ne peut couvrir de tels crimes dont 'horreur fait pâlir les plus ténébreuses pages de l'histoire universelle.

Au milieu du deuil immense qui unit les survivants de la terrible tragédie de Smyrne aux innombrables martyrs qui sont restés là-bas, je lève ma voix pour vous donner le salut suprême de mon éternelle affection et l'assurance que vous serez vengés.

E. DOURMOUSSIS


AVANT-PROPOS

Le drame qui s'est déroulé en 1922 à Smyrne et sur les côtes de l'Asie-Mineure occidentale dépasse en horreur et en déchéance morale tout ce que l'histoire universelle pourrait nous montrer d'analogue.

Tout un peuple vigoureux d'un million et demi de chrétiens innocents ayant derrière lui une civilisation millénaire et intimement attachée par le cœur et par l'esprit à la culture française dont il était le porte-drapeau intellectuel en Orient (1) a sombré sous les coups d un massacre épouvantable au milieu de l'indifférence étonnante et vraiment criminelle de la diplomatie de l'Europe chrétienne (2) où on ne voyait plus à la tête des affaires politiques des hommes courageux tels un Gladstone, un Clemenceau et autres de cette haute classe de chefs, dont la Gloire fut la protection désintéressée et efficace des chrétiens contre les crises sanguinaires du grand massacreur turc (3).

Le conflit gréco-turc date des siècles. Les Grecs ont perdu leur indépendance en 1453.

Les querelles intestines qui remontent aux origines de leur histoire antique qui porte à toutes ses étapes les traces sanglantes des guerres civiles ont toujours été la cause des malheurs successifs du peuple grec et l'épisode le plus dramatique de cet esprit de division est, après la chute de Constantinople, la catastrophe de Smyrne en 1922.

Cet événement terrible s'est produit un siècle après la proclamation de l'indépendance hellénique en 1821, au moment même où toutes les espérances s'éveillaient pour la reconstitution glorieuse et définitive de l'empire Byzantin qui fut le berceau de l'Hellénisme romain.

Nous allons examiner brièvement mais très objectivement les causes internes et externes de ce grand événement historique dont les responsabilités politiques appartiennent en partie à la Grèce même et à ses dirigeants et, en partie, à l'Europe occidentale, nous entendons la France, l'Italie et la Grande-Bretagne (4) qui se plaisaient autrefois de se proclamer puissances protectrices du peuple grec et de tous les chrétiens du proche Orient ayant, à maintes reprises, agi en cette qualité à une époque où la juiverie (5) et le mercantilisme n'avaient pas supplanté ce qui avait subsisté de I'idéalisme politique du dix-huitième et du dix-neuvième siècle.

Quant à la Russie, la très chrétienne et orthodoxe Russie, qui était jadis à la tête de ce mouvement, ayant plusieurs fois corrigé les Turcs pour leurs effroyables massacres, depuis la disparition du régime tsariste et l'avènement d'une bande de juifs communistes au pouvoir (6), elle n'a joué un autre rôle que celui de les encourager à compléter leur sanglante besogne au préjudice des malheureux chrétiens dont les massacreurs les plus féroces et les plus abjects, depuis l'apparition de la race turque au monde, furent Moustafa Kemal et ses acolytes.

Voilà une page de l'histoire contemporaine où le sang innocent a coulé à flots sur les sentines des plus ténébreuses machinations de la politique, une page dont l'opprobre ne pourra être racheté que par des actes éclatants de pénitence et de justice politique.


(1) « Il y a dans la Méditerranée orientale, de sept à huit millions d'Hellènes. C'est à eux que nous devons pour la plus grande part cette expansion de notre langue qui fait du proche Orient comme un prolongement de la France ». C'est dans ces termes que formulait la môme vérité Michel Paillares dans son remarquable livre « Le Kemalisme devant les alliés », p. 270 et suivantes.

(2) Selon les déclarations du haut commissaire de Grèce à Smyrne, Sterghiades, au correspondant du journal athénien « Eleftheros Typos » dont nous parlons plus loin dans le chapitre où nous examinons, les responsabilités de Sterghiades dans la catastrophe de Smyrne, les navires de guerre européens ont fait preuve d'une indifférence criminelle envers les chrétiens d'Anatolie pendant le massacre de Moustafa Kemal, en accueillant par l'eau bouillante les malheureux qui s'approchaient par la nage de ces navires pour leur demander secours.

Depuis la chute de Constantinople, jamais l'histoire n'a enregistré une pareille forfaiture dans les relations des peuples chrétiens à peuples chrétiens en face des Mongols et des Barbares. Oh ! comme nous sommes loin de l'époque des croisades.

C'est par là qu'on peut juger les ravages que le mercantisme flanqué de la juiverie et de la franc-maçonnerie a accomplis dans l'ordre moral social et politique.

(3) Il serait difficile de concevoir un réquisitoire diplomatique plus accablant sur « les Massacres turcs » que le document que Clénmenceau a lu le 25 juin 1919 au nom du Conseil suprême, en réponse au memorandum de la délégation ottomane à la conférence de la Paix, présidée par Damat Ferid Pacha. Ce document dit entre autres « Que ce soit parmi les chrétiens d'Europe, ou parmi les mahométans de Syrie, d'Arabie, d'Afrique, le Turc n'a fait qu'apporter la destruction partout où il a vaincu. »

(4) Assurément, la responsabilité est commune à la France, à l'Italie et à la Grande-Bretagne. Mais je serais tenté d'en rendre plus responsable cette dernière puissance ; car ayant favorisé l'expédition des Grecs en Asie Mineure, elle aurait dû au moins, au moment du péril suprême, sans écouter les autres puissances que dominait à l'époque, hélas, l'aberration d'une turcophilie aveugle, menacer de transformer en ruines le quartier turc de Smyrne, si le grand bandit d'Angora et ses effroyables complices n'auraient pas pris les mesures nécessaires pour sauvegarder la vie, l'honneur et la fortune de tous les chrétiens d'Anatolie.

Si la grande Bretagne avait alors accompli cet acte de gloire et de courage, nous n'aurions pas à déplorer la mort de Monseigneur Chrysostome et le supplice de tant d'innocents parmi lesquels mes inoubliables frères.

(5) La question des Juifs a été soulevée à l'occasion du procès de Schwartzbard, le mourtrier de l'hetman Petlioura.

Je tiens à souligner qu'il y a un grand nombre de bons Juifs, voir même des remarquables, tels un baron de Rotschild et autres mais il y a aussi les Juifs Judas, comme l'a reconnu Schwartzbard lui-même, c'est-à-dire les Juifs du vil intérêt qui, en dehors de cet intérêt, ne connaissent aucune divinité. Bien entendu, ce sont ceux-là que nous visons ici, qu'on trouve surtout en Orient convertis à l'Islam ou à la franc-maçonnerie ou aux deux en même temps, genre Gad Franco, ancien avocat de Guiffrai à Smyrne, avocat espion au service du Kemalisme, dont un autre champion, émule digne du premier, fut Naoum Efendi, ancien grand rabbin de juifs à Constantinople. Il ne faut pas voir dans nos réflexions, un esprit quelconque d'antisemitisme, mais une simple critique des agissements de certains juifs pour lesquels nous n'avons pas été plus sévères que nous ne fûmes pour ceux des chrétiens qui ont été complices du sanglant Kemalisme. Au sujet de la distinction entre les bons et les mauvais juifs, voir aussi l'article de Michel Georges Michel dans le Paris-Midi du 22 Février 1928.

(6) C'est par le port de Novorosiski, dans la mer Noire, que fut effectué le ravitaillement des Kemalistes en munitions, par la Russie bolcheviste.

A la date du 30 juin 1921, Trotski, le fameux juif bolcheviste, adresse une lettre privée à Moustafa Kemal, dans laquelle il appelle ce dernier c son ami et son frère ». I l'exhorte à éviter les négociations avec l'ennemi commun, la Grande-Bretagne, qui ne peut que faire des menaces, sans oser agir, attendu que la Russie toute entière et tous les musulmans du monde font cause commune avec Moustafa Kemal et le soutiendront jusqu'au bout.

« Journal des Débats », du 5 juillet 1921.

La Providence divine a chatié ce misérable pour un tel appui en faveur de Moustafa Kemal contre les malheureux chrétiens d'Anatolie.

En tout cas, il est incontestable que la Grande-Bretagne, dans le conflit greco-turc de l'Asie Mineure, qui a abouti à la tragédie de Smyrne de 1922, a fait preuve d'une molesse et d'une incohérence d'idées dont a beaucoup profité Moustafa Kemal en brandissant par les soins du turcophile général anglais Towensend, le spectre de la guerre sainte en vue de l'abandon de Smyrne et de la Thrace par les grecs. (Journal des Débats du 15 juin 1921. Discours d'Hertford).

İçindekiler:

Chapitre I. La Politique de Venizelos au Point de Vue Intérieur et Extérieur
Chapitre II. L’administration de Sterghiades Haut-Commissaire de Grèce a Smyrne Pendant l’Occupation
Chapitre III. La Politique du Gouvernmenet de Gounaris Pendant l’Occupation Grecque en Asie Mineure
Chapitre IV. La Catastrophe de Smyrne. Les Massacres Horribles de Moustapha Kemal. La Question des Prisonniers. La Responsabilité Écrasante de Venizelos
Chapitre V. La Question des Réfugiés
Chapitre VI. La Grèce en Face de l’Avenir
Conclusion Générale